Une ville un peu plus calme. (Mission rang C => Terminée)

¤ Un petit rigolo s'amuse à faire peur à la population durant la nuit, calmez ses ardeurs.
Mission de Rang C

Comme d’habitude, le soleil brillait haut dans le ciel du pays du vent, et pas un seul nuage ne se dessinait à l’horizon. A peine réveillé, je m’habillai en quatrième vitesse. Il était déjà 14h passé et je n’avais rien fait de la matinée. Comme d’habitude, j’avais passé ma soirée à m’entrainer, jusqu’au milieu de la nuit, puis j’avais regardé les étoiles jusqu’au petit matin, lorsque les premières lueurs de l’aube apparaissent derrière l’immense muraille entourant le village, et font disparaitre petit à petit les milliards de petit joyaux luisant dans le ciel.

« Il faut vraiment que je me couche plus tôt, mon rythme de vie n’est pas très sain… »

Un peu las, je me demandai ce que j’allai pouvoir faire, bien que ce ne soit pas les possibilités qui manque. Je pourrai aller tenter de développer de nouvelles techniques, ce n’est qu’à force d’entrainement que j’augmenterais mon niveau et que je pourrai aspirer au rang de chunin.
Ou alors je pourrai allez aider à la muraille, il parait qu’ils font des travaux de fortification. D’ailleurs, ça ne présage rien de bon, je suis sûr que la situation se dégrade de jours en jours avec Konoha et Kumo. Si ça continue comme ça, on court droit à une nouvelle guerre, et si ces deux puissances attaquent ensemble, notre village risque d’être rasé.
M’enfin, avec ma force actuelle, je ne pourrai pas faire grand-chose si une guerre explose. Pour me rendre utile je décidai donc, de partir en direction du bâtiment du kage, pour voir s’il y avait quelque chose entrant dans mes cordes sur le tableau des missions.

En arrivant devant le bâtiment, je fus comme à chaque fois, frappé par la magnificence de ce lieu. Situé au cœur du village, c’était la bâtisse ronde la plus grosse et la plus imposante que j’avais eu l’occasion de voir dans toute ma vie. En même temps, il faut avouer que je ne suis pas une référence en la matière, étant donné que je ne suis jamais sorti du village, si ce n’est pour aller dans le désert l’entourant, généralement lorsque que mon frère décidai de mener une journée intensive d’entrainements.
En rentrant dans le palais du Kazekage, je me dirigea immédiatement vers les panneaux d’affichage des missions. L’observant rapidement, je vis quelques missions de rang B, pour lesquels je ne pouvais rien, car malheureusement, un simple genin n’avait le droit d’effectuer seul uniquement les missions de rang D ou C. Une mission de rang D confirma les dires que j’avais entendus à propos de la muraille : on demandait des ninjas pour aider à la fortification. Cependant, je préférais laisser ces missions aux jeunes recrues et je chercha immédiatement une autre tâche à accomplir. Puis, mes yeux s’arrêtèrent sur une requête de rang C : un petit malin s’amusait à effrayer la population pendant la nuit et on demandait quelqu’un pour, je cite : « Calmer ses ardeurs ». Un sourire s’esquissa sur lèvres ; c’était exactement ce qu’il me fallait pour me booster, un peu d’action ! Et avec un peu de chance, peut-être même un petit combat ! Mais ne nous emballons pas trop vite. J’arrachai cette mission du tableau et ressortit du bâtiment, presque soulagé d’avoir trouvé quelque chose de plaisant à faire. Ayant un peu de temps devant moi avant la tombée de la nuit, j’allumai une cigarette et décida de flâner un peu dans les rues avant de rentrer.

La nuit fut vite là, et je finissais de me préparer pour partir en chasse de ce voyou ridicule. Seul dans la maison familiale, j’eu une pensée pour mon frère partit en mission spéciale, espérant qu’il aille bien. Puis je vérifia mes sacoches à matériels accroché autour de mes jambes : 8, 9, non, 10 kunais et le même nombre de shurikens. Quelques bandages et produits de premier soin, ça m’étonnerai que j’ai à m’en servir mais bon, on est jamais trop prudent il parait ! Juste avant de partir, je regarda mes deux meilleurs amis : Ivory et Missory, mes katanas, les deux seuls objets ayant une réelle importance pour moi, en plus de mon pendentif, et hésita à les prendre. Après mûres réflexions, je préférai les laisser là. En effet, si je me promenais sans armes, peut-être l’insouciant personnage faisant des farces puériles allait-il s’en prendre à moi, et ainsi se jeter dans la gueule du loup ?

En sortant du quartier de mon clan, plusieurs questions se mirent à défiler dans ma tête. Que faisait ce pauvre débile pour effrayer les gens exactement ? Et quand je lui tomberai dessus, allais-je le démonter ou le livrer en bon état aux services de police de Suna ? Et dans quel endroit de la ville se trouvait-il exactement ?
Une idée me traversa l’esprit. Pour l’instant, il y avait encore pas mal de monde dans les rues, mais d’ici une heure, elles seront quasi-vide, et les endroits les moins fréquentés mais ayant quand même du passage seront surement la cible de ma proie. En tout cas, si c’était moi qui effrayais les gens la nuit, je choisirais un endroit ayant assez de passage pour effrayez un maximum de personnes, mais pas assez pour qu’on me tombe dessus à plusieurs pour m’arrêter. Il fallait que je prenne de la hauteur pour avoir une vue d’ensemble. Je me dirigeai donc vers le centre-ville, pour monter au sommet des bâtiments les plus hauts.
Vingt minutes plus tard, j’étais en place. Les rues étaient déjà beaucoup plus calmes, et j’allais pouvoir commencer à repérer le lieu « des méfaits » de ce soir. Allumant une cigarette, je commençais à observer les alentours. Après réflexion, je n’aurais peut-être pas dû venir en plein centre-ville, les rues restait animer jusqu’à très tard dans la nuit et ça m’étonnerais que le petit malin aimant effrayer ses concitoyens prenne le risque de se faire attraper.

Ça faisait près d’une demi-heure que j’attendais là sans que rien ne se passe, et je m’ennuyais tellement que j’avais eu le temps de fumer quatre ou cinq cigarettes en sculptant avec le métal de deux de mes kunais et de quelques phalanges, une petit statuette de loup, hurlant sous la lune. Je devenais de plus en plus doué dans ce domaine d’ailleurs. Satisfait de mon œuvre, je me mis à sourire bêtement, jusqu’à ce que j’entende une voix de jeune homme dire en contrebas dans la rue :

- Magen, Narakumi no Jutsu !

Surpris, je regarda discrètement en dans la rue. Au pied de l’immeuble ou j’étais, se tenait un adolescent, de seize ou dix-sept ans, face un couple de jeunes adultes. La voix que j’avais entendue était celle de l’ado, qui portait le bandeau de Suna sur le front. Après qu’il ait utilisé sa technique, le jeune couple agit bizarrement. La femme se mit à hurler en sautillant de partout et en regardant le sol, alors qu’il n’y avait rien. L’homme se mit à reculer en fixant le vide devant lui et en essayant de bredouiller quelque chose. Ils avaient tous les deux l’air terrifié. En réfléchissant rapidement, je repensa au nom de la technique utilisé, jusqu’à ce que mon cerveau tilt. Un genjutsu ! Ce débile utilisait des techniques de genjutsu sur les gens de son propre village !
Dans mon clan, nous étions très vulnérables aux techniques de genjutsu et nous apprenions donc le nom d’un maximum de techniques et leurs effets dès le plus jeune âge, pour ne pas être pris au dépourvu et avoir un court laps de temps à réagir si nous étions confrontés à un ninja utilisant ces techniques. Si je me souvenais bien la technique qu’il utilisait, faisait voir à la victime ses pires terreurs. Il fallait que j’agisse, mais sans prendre le risque de devenir victime de cette illusion. D’abord neutraliser le gamin, puis dissiper l’illusion du couple grâce au Kai.

« Je ne dois pas être trop violent, juste l’assommer, l’attacher et lui bander les yeux pour ne pas être pris dans son genjutsu. »

Avant de m’élancer, je jeta un dernier regard en contrebas : l’espèce de gamin déséquilibrer allait assommer l’homme avec un bâton ! Sans réfléchir, je sauta sur le balcon du dessous, puis celui encore en dessous jusqu’à être assez bas pour surgir devant l’ado et protéger le couple avant qu’il ne soit trop tard.
Au moment où j’atterri devant cet espèce de délinquant, je fis sortir un os de la paume de ma main et para son coup. Il fut terriblement surpris, et apeuré, et j’en profita pour utiliser une technique.

- Kiteinu Shawaa !

Une pluie de sembons sortit de ma bouche et s’enfonça dans le torse de mon opposant. Dans un gémissement de douleur, il se jeta en arrière et me jeta un regard noir. Effrayé, il me jeta un « Qui est tu ? ». Je décidai de bluffer pour être sûr qu’il ne m’opposerait aucune résistance.

- Je suis Saos Reyshui, juunin de Suna. Maintenant tu vas sagement te laisser faire, sinon je te brise les deux rotules avant de te livrer aux services de police du village.

Le gamin se décomposa. Mon mensonge avait dû faire son effet puisqu’il sembla perdre toute envie de se battre.

- D’accord, je n’opposerai pas de résistance mais ne me fais pas de mal !

- Alors dissipe ton genjutsu et on verra.

Il s’exécuta immédiatement et le jeune couple reprit ses esprits, encore sous le choc de ce qu’ils avaient pu voir. Ils me remercièrent et partirent en se révoltant contre le gamin, que j’avais pris soin d’attacher avec du fil de fer, créer par mes os.

Sur le chemin du retour, alors que je ramenais l’adolescent chez la police, il tenta de s’expliquer.

- Je n’allais pas leurs faire du mal tu sais. Mais je viens d’une famille très pauvre et j’ai besoin d’argent. Je vole donc les gens aisés pour faire vivre ma famille. Ne me livre pas et je te promais que j’arrêterais !

- Et alors ? Je pense que si tes parents savaient d’où provient l’argent ils n’en voudraient pas. Tu iras passer la nuit en cellule, je ne changerai pas d’avis. Et quand tu sortiras, si tu veux changer, viens me voir. L’argent se gagne honnêtement, je te montrerais comment faire. Maintenant arrête de pleurnicher je ne suis pas d’humeur.

Même si son histoire était vraie, je devais rester froid pour qu’il comprenne que demander la pitié n’est pas forcément une bonne échappatoire. Mais encore une fois, il s’exécuta. Je n’en revenais pas de l’autorité que j’avais sur lui. C’était à la fois bizarre et plaisant. Arriver au commissariat, je laissa la police prendre le relais. Avant de se laisser emmener, le jeune homme me regarda et me lança :

- Je ne le ferai plus, c’est promis. Et au faite, moi c’est Hiro Naguya.

Puis il partit, escorté vers sa cellule. Fier de moi, je pris le chemin de la maison, satisfait de cette mission. Ça avait été étonnamment facile, comme si tout m’étais tombé tout cuit dans le bec. Malheureusement, ça avait manqué un peu d’action à mon goût. Mais bon, j’avais accompli une mission de rang C et même si ce n’était pas énorme, au moins les habitants de Suna pourront rentrer sereinement chez eux le soir. Un sourire béat sur les lèvres, soufflant la fumée de ma dernière cigarette du paquet, je rentrais en ayant l’impression d’avoir un accompli quelque chose de bien, et je ne pouvais m’empêcher de me sentir heureux.